155 AU F1
 

Quelques chiffres
L'automoteur peut tirer toutes les munitions de 155 mm, aussi bien françaises qu'étrangères.
Sa munition normale est l'obus explosif à culot creux.
Les charges propulsives sont constituées par des douilles combustibles contenant des sachets de poudre.

  • Vitesse initiale en charge maximale: 810 m/s
  • Portées maximales:
  • obus existants:
  • Les canons automoteurs  standard de l'armée française étaient le Mk 61 de 105 mm et le Mk F3 de 105 mm. Ce dernier présentait cependant de sérieux inconvénients  : sa tourelle était peu mobile, la pièce elle-même manquait de protection et une bonne partie de l'équipage devait être amené à pied d'oeuvre  par un véhicule chenillé qui transporte également les munitions. La décision fut donc prise à la fin des années soixante de mettre au point une nouvelle arme de 155 mm appelée à supplanter le Mk F3. Baptisée GCT ( grande cadence de tir), cette pièce est montée sur un châssis dérivé de celui de l'AMX-30. Les premiers prototypes ont vu le jour en 1972. Après une série d'essais réussis sur dix modèles de présérie, la fabrication a officiellement commencé en 1977. L'Arabie Saoudite, premier pays à s'équiper de cette arme, a passé commande de cinquante et une unités complètes avec dispositif de conduite de tir. Le GCT est déployé au sein de l'armée française sous le nom de Canon automoteur de 155 mm F1, à raison de 18 par régiment (trois batteries dotées de six pièces chacune) . L'Irak s'est portée acquéreur de quatre-vingt-cinq GCT . Le GCT est fabriqué par l'Atelier de construction de Roanne et par de nombreux sous-traitants français. Le châssis du GCT a reçu une nouvelle tourelle en acier corroyé montée au centre de la coque. Le  canon est doté d'un frein de bouche à double chicane et d'un bloc culasse coulissant verticalement. Il pointe en site de - 4° à + 66° ( à une vitesse de 5° par seconde) en azimut sur 360° (10° par seconde). Ces manoeuvres sont assistées hydrauliquement , mais des commandes manuelles de secours sont prévues. La caractéristique essentielle du GCT est son système d'approvisionnement automatique. Quarante deux projectiles à charge séparée sont transportés prêts à l'emploi dans des râteliers placés à l'arrière de la tourelle. Le type des projectiles utilisés varie selon les besoins tactiques, mais la composition la plus fréquente est de six râteliers de six obus HE brisants et un râtelier de six fumigènes . La recharge se fait facilement grâce à deux grandes trappes ménagées dans la partie arrière de la tourelle. Cette opération est effectuée en un quart d'heure par l'équipage ( 4 hommes). Elle peut, si besoin est, se faire pendant l'utilisation de la pièce. La cadence de tir est de huit coups par minute. Le canonnier a le choix entre le coup par coup et le tir de six coups en séquences de quarante-cinq secondes. En cas de chargement manuel, cette cadence tombe à trois coups par minute. Le GCT peut utiliser divers projectiles : HE, éclairant , fumigène et à propulsion additionnelle. Ce dernier, mis au point par Thomson-Brandt, à une portée de 30.500 m. D'autres projectiles, dont un obus porteur de six mines antichars, sont à l'étude. Ils peuvent également approvisionner le TIR, équivalent tracté du GCT. Le CLGP (obus guidé de fabrication américaine) pourrait également être tiré par le GCT, mais il n'a pas encore été homologué par l'armée française sans doute en raison de son coût.