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Le Pérou peut être divisé en trois régions topographiques distinctes : la plaine côtière (la costa), les Andes (la sierra) et les terres amazoniennes (la montaña). Chacune présente des caractéristiques - climat, ressources, végétation, développement économique - très différentes.La plaine côtière est une étroite bande de terrain désertique qui s’étend sur toute la longueur du pays. Les nombreux cours d’eau qui naissent dans les Andes et descendent à pic en direction du Pacifique ont permis l’irrigation de la région, à l’origine très aride. C’est dans cette plaine côtière que sont concentrées la plupart des villes et des industries péruviennes.À l’est de la plaine côtière, la sierra recouvre environ 30% de la superficie du Pérou. C’est une région de hautes terres qui comprend les chaînes montagneuses très élevées des Andes, des hauts plateaux, ainsi que des gorges et des vallées profondes. La sierra peut elle-même être divisée en trois ensembles : la Cordillère occidentale, la principale chaîne montagneuse, avec ses hauts sommets volcaniques, connaît une importante activité sismique et abrite le point culminant du Pérou, le Huascarán (6 768 m) ; la Cordillère centrale et la Cordillère orientale. Au sud, la chaîne des Andes s’écarte pour laisser la place à un immense haut plateau, l’Altiplano. Le lac Titicaca, le plus vaste lac d’altitude au monde (8 340 km2, 3 900 m), se situe dans le sud-est, à la frontière entre le Pérou et la Bolivie. Encore plus à l’est, la montaña occupe 60% de la superficie du pays. Elle se compose d’un long piémont, la ceja de montaña, et de la vaste plaine amazonienne. Celle-ci, drainée par les cours sinueux du fleuve Amazone et de ses affluents (Huallaga, Ucayali), est recouverte de forêts tropicales, quasiment inexploitées, la selva. La frontière entre le Pérou et la Colombie est tracée par le río Putumayo.Le climat du Pérou varie fortement selon les régions : chaud et humide de type tropical dans la montaña, mais froid et sec (quasi arctique) dans les Andes.Dans la plaine côtière, les températures moyennes atteignent 20°C, des températures plutôt fraîches pour la latitude. Cette fraîcheur s’explique par la présence du courant de Humboldt (ou courant du Pérou), un courant marin froid qui remonte depuis le sud le long des côtes du Pacifique et qui provoque des nuages chargés de brume, les garuas.


 

 







Panthéon Inca

Axomama: Déesse de la pomme de terre
Catequil: Dieu des éclairs et du tonnerre.
Chasca: Déesse de l'aube.
Kilya: Déesse des mariages.


Quochamama: Divinité de la mer ou des lacs
Zaramama: Déesse du maïs

La religion et la mythologie des Incas se présentent comme un amalgame de cultes fétichismes élémentaires, de croyances animistes, et de cérémonies complexes fortement teintées de magie.

L'univers inca est constitué de trois "pacha" qui sont à la fois un concept de temps et d' espace:

- Hanan pacha (le monde du dessus),
- Kay pacha (le monde d'ici ),
- Urin pacha (le monde d'en dessous).

Chacune des tribus possédait un huaca qui commémorait la légende de création d'un ancêtre tribal non humain par Viracocha.



VIRACOCHA

Aussi orthographié Huiracocha, ou Wiraqoca, il était à l'origine adoré par les premiers habitants du Pérou et il fut intégré relativement récemment au panthéon inca, probablement sous l'empereur Viracocha ( mort en 1438), qui a pris le nom du dieu.
La noblesse l'a activement adoré, principalement dans les temps difficiles.
Il était aussi connu sous le nom de Tonapa et de Pachacamac

C'était le dieu de pluie qui créa, près du Lac Titicaca, le soleil et la lune puis tout le reste .

Il était parfois représenté comme un vieil homme portant une barbe (symbole du dieu de l'eau), une longue robe et il transportait un sac.

Avant Viracocha, le monde était sombre. Viracocha créa le soleil à qui il commanda de se lever derrière une roche noire, l'île du soleil qui émergeait du lac Titicaca. Il créa aussi la Lune et les étoiles. Ensuite, Viracocha créa les tribus des Andes, qui sortirent des grottes, des sources,... (pacarina) au milieu de leur territoire respectif. il leur attribua à chacune un costume, une langue et des traditions.

Selon la tradition, Viracocha erra de par le monde pour apprendre aux hommes les arts et les lois de la civilisation.

Un jour à Manta (Equateur) il marcha vers l'ouest et il entra dans les eaux du Pacifique, en promettant de revenir un jour. Les Incas pensaient que Viracocha s'était éloigné en laissant le travail quotidien du monde sous la surveillance des autres divinités qu'il avait créées.

Mamacocha

Epouse de Viracocha, déesse de la pluie et du vent.

("sea mother") was the sea and fish goddess, protectress of sailors and fishermen. In one legend she mothered Inti and Mama Quilla with Viracocha.



IMAYMANA et TOCAPO

Après la déluge et la création du monde, Viracocha envoya ses fils Imaymana vers les hautes terres et Tocapo vers les plaines pour visiter les tribus et voir si elles suivaient toujours les commandements qui leur avait été donnés.

Pendant leur voyage, Imaymana et Tocapo donnèrent des noms aux arbres, aux fleurs, aux fruits et aux herbes.
Puis ils enseignèrent aux manequins d'argile faits par leur père le nom des choses qui pouvaient être mangés, qui pouvaient les guérir et qui pouvaient les tuer.

Puis Viracocha et ses fils se retrouvèrent à Mania, sur la côte équatorienne, où ils disparurent dans l'océan en marchant sur les flots.





INTI
le Dieu Soleil, de la fertilité et des cultures

Chaque jour Inti parcours le ciel vers l'ouest puis plonge dans la mer pour nager et revenir le lendemain matin à l'est et reprendre sa course céleste.
Il est représenté par un disque solaire à face humaine et entouré de rayons lumineux.
Il était marié à Pachamama, la déesse de la terre, avec qui il eut quatre fils.



MAMA QUILLA
 soeur et femme d'Inti, déesse des femmes, du calendrier et des festivités

Mama Quilla est la déesse de la lune, protectrice des femmes mariées.
Sa représentation est un disque d'argent avec un visage humain.

She was the mother of Manco Capac, Pachacamac, Kon and Mama Ocllo.
daughter of Viracocha and Mama Cocha





Mama Ocllo ou Cori Occlo ou Coya

Selon la tradition inca, Cori Occlo est l'une des quatre sœurs primordiales qui fut envoyée à la recherche d'un lieu d'implantation de la future capitale et son choix se porta sur Cuzco, qu'elle nomma du nom de son second frère, Cosco Huanca.

Cosco Huanca fut le premier souverain de Cuzco

femme de Manco-Ccapac


MANCO CAPAC

Fils d'Inti, Manco Capac était lui aussi un dieu solaire. Le plus jeune des quatre frères, Manco Capac défia son frère l'aîné qui avait exigé d'avoir la Création toute entière pour lui tout seul.

Manco Capac enferma pour toujours son frère aîné dans une caverne, il assassina l'autre et fit tellement peur au troisième que celui-ci s'enfuit pour ne jamais revenir.

Ainsi il établit son pouvoir sur tout le monde entier, puis Manco Capac fonda la ville de Cuzco et fut adoré comme le Fils du Soleil.



Selon la l�gende, le Dieu Inti (soleil), voyant l'�tat d�sorganis� des hommes, cr�a le couple Manco Capac et Mama Ocllo, conjoints et fr�re et s�ur. Il leur a donna un sceptre d'or et leur la tache d�aller de par le monde pour civiliser ses habitants. Inti leur chargea de fonder un royaume, et d'implanter en lui le culte au soleil.
Manco Capac et Mama Ocllo sont sortis des eaux du Lac Titicaca, aux rivages de Puno, et ont avanc� vers le nord. Le sceptre d'or leur servirait � trouver le lieu id�al pour la fondation de l'empire, car l� o� le sceptre s�enfoncerait ais�ment, l� sera �rig� leur royaume.
Ils d�cid�rent de se s�parer, Manco Capac allant au nord et Mama Ocllo au sud de la vall�e, pour convoquer les gens et les soumettre. Les habitants de toute la vall�e n'ont pas tard� � les reconna�tre comme des �tres surnaturels. Apr�s une longue travers�e, le sceptre a �t� enfonc� dans la colline Huanacauri. C�est l� que Manco Capac et Mama Ocllo ont �tabli le d�but de leur empire.
Manco Capac a envoy� ceux qui �taient avec lui d�aller s�installer dans la partie haute de la vall�e, qui a �t� appel�e Hanan Cuzco, tandis que Mama Ocllo a plac� les siens dans la partie basse de Hurin Cuzco (dont la ville de Cusco). Tous les deux ont aid� � am�liorer l�endroit et � accroitre les connaissances : Manco Capac a enseign� aux hommes � travailler la terre, � construire des canaux. Aux femmes, Mama Ocllo apprit � coudre, cuisiner et faire des m�tiers � tisser. Ainsi serait n� l�Empire Inca, selon l�Inca m�tis : Garcilaso de la Vega.


SUPAI

Dieu de la Mort d'une avidité insatiable.

Les Incas sacrifiaient plus d'une centaine de leurs enfants par an à Supai qui ne les laissait pas pour autant en paix. Il était aussi le seigneur des Enfers.
was both the god of death and ruler of the Uca Pacha as well as a race of demons.


THUNUPA

Thunupa est un héros légendaire selon la tradition inca.
Les récits le décrivent comme un homme assez âgé, à la barbe et aux cheveux gris, qui parcourait le pays en prédicateur, accomplissait des miracles.
Certains ont pensé qu'il pouvait s'agir de saint Thomas car de nombreux récits semblent avoir subi l'influence du christianisme.


PACHACAMAC
("Earth-maker") was a chthonic creator god, earlier worshiped by the Ichma but later adopted into the creation myth of the Inca.

Dieu créateur des peuples établis le long des côtes du Pérou, fils du soleil et de la lune.

Un dieu plus ancien , Con, avait créé les premiers hommes, mais Pachacamac le renversa et transforma ces hommes en singes. Il créa ensuite un nouveau couple, mais ne lui accorda aucune nourriture.

L'homme en mourut, la femme mit au monde un enfant qui lui apprit à se nourrir de plante sauvage.

Pachacamac en fut courroucé et tua l'enfant.

Le maïs et toutes les plantes qui se cultivent naquirent du corps de l'enfant qu'il avait tué.

Pachacamac fut par la suite confondu avec le dieu suprême des Incas Viracocha

le condor reste encore la mythique créature du dieu inca Pachacamac.


MAMAPACHA
Déesse de la fertilité, de la chance et de la nature.

(aka Pachamama) was the wife of Pachacamac and a dragoness fertility deity who presided over planting and harvesting. She caused earthquakes.










KHUNO

Khuno est le dieu de la neige et des tempêtes pour les peuples des hautes vallées andines.

Pour défricher les terres afin de les cultiver, les hommes mirent le feu aux forêts et la fumée noircit les neiges des sommets andins.

Khuno en fut si courroucé qu'il déclencha un grand déluge. Pour survivre, les hommes durent alors se réfugier sur les hauteurs dans des cavernes.

Lorsque les eaux se retirèrent, il partirent en quête de nourriture et découvrirent une nouvelle plante, la coca aux remarquables vertus, en mastiquant les feuilles ils oublièrent la faim, le froid et leur peine.


CONIRAYA & CAVILLACA

Dans la tradition Quecha, Coniraya était le dieu créateur de toutes les choses et en particulier de l'agriculture.
Mais il se présentait sous l'aspect d'un clochard.
Il tomba amoureux de la belle déesse vierge Cavillaca.


Comme elle ne faisait pas attention à lui, il lui offrit un fruit qu'il avait imprégné en secret de son sperme.


Cavillaca tomba enceinte et donna naissance quelques mois plus tard à un enfant mais la honte fut telle qu'elle préféra se métamorphoser ainsi que son enfant en rocher plutôt que de devenir la femme d'un clochard.


ILLAPA

Illapa (ou Yllapa) était le dieu des phénomènes météorologiques.

Il portait des noms différents selon les régions (Chuquiilla, Chuqui Illapa, Cuilla, Inti Illapa, ou Libiac)

Il était représenté sous la forme d'un homme vêtu de vêtements brillants (éclairs). Il portait des pierres (grêle) qu'il lançait à l'aide d'une fronde et une jarre pleine d'eau qu'il avait recueilli dans la Voix Lactée; Avec sa massue il faisait entendre le tonnerre.
On lui rendait hommage dans tout le pays en sacrifiant des lamas voire des enfants.

Son temple principal se trouvait à Pucamarca mais sa représentation se trouvait aussi dans le temple du soleil (El Coricancha) à gauche de l'image du soleil.

Illapa était aussi considéré par beaucoup de peuplades comme l'aïeul du héros fondateur de leur communauté.






La côte

La garua n'est présente que dans un rayon de 50 Km autour de Lima ... Sur le reste de la côte le climat est plutôt désertique : pratiquement jamais de pluie et grosses chaleurs toute l'année. Les mois les plus chauds s'étendent de décembre à mars. Attention cependant, le soir en hiver il fait plus frais et un pull peut être le bienvenu !

La côte péruvienne est une étroite bande de terre de 2250 Km de long qui occupe 11% de la superficie du pays tout en hébergeant 44% de sa population ! C'est le coeur économique du pays, c'est en effet de cette région que proviennent la moitié des exportations du Pérou.

La région côtière est désertique mais lorsque les terres sont irriguées, elles peuvent être très fertiles. Dans les vallées irriguées du nord pousse le coton, la canne à sucre et le riz. Dans le sud, on trouve du raisin, des olives et des fruits. Evidemment, on trouve également des industries de pêche tout au long de la côte. Ces industries exploitent les ressources de sardines et d'anchois qui trouvent des conditions favorables à leur développement le long de la côte péruvienne. La présence de poissons amène des condensations importantes d'oiseaux qui produisent du guano, autre ressource économique importante du pays.

Le climat de la côte est désertique, il y a en effet moins de précipitations que dans le Sahara sur une bonne partie de la côte. Le climat est influencé par le courant froid de Humboldt qui remonte de l'Antarctique. L'air froid se condense pour former une brume, la garúa, qui s'étend du sud jusqu'à environ 200 Km au nord de Lima.

L'été s'étend de décembre à avril, avec des températures de 25 à 35°C et pas du tout de précipitation. Au cours de l'hiver, de mai à novembre, les températures chutent un petit peu et il fait plus brumeux.

La montagne (sierra)

Le climat de la sierra présente la particularité d'être inversé : les saisons sont donc identiques à celles de l'hémisphère nord ... La meilleure période pour visiter la montagne est l'été : de juin à octobre, lorsqu'il fait chaud et beau et que le ciel est dégagé. Au printemps et en automne, le temps est généralement couvert avec des pluies en fin de journée. De décembre à mars (en hiver), les pluies sont fréquentes et la bruma abondante ... Une période à éviter donc dans cette région !

Les hauts plateaux ou "Sierra" s'étendent de la bande côtière jusqu'à 250 Km à l'intérieur des terres au nord et 400 Km au sud. L'altitude moyenne est de 3000 mètres. Il s'agit essentiellement d'un haut plateau découpé par des vallées encaissées et dominé par l'une des chaînes montagneuses les plus impressionnante au monde : les Andes.

C'est une région dont l'activité sismique est intense et où les tremblements de terre sont fréquents. Bien que l'on trouve des traces d'activité volcanique dans l'ensemble de la sierra, on ne trouve des volcans en activité que dans sa partie sud.

Malgré un relief très accidenté avec des canyons profonds, cette partie du pays héberge environ 50% de la population. Le climat y est en effet plus tempéré et les précipitations permettent une agriculture rudimentaire. La culture principale est la pomme de terre. En haute altitude on trouve des élevages de lamas et d'alpagas. Enfin, des ressources minières sont exploitées dans de nombreuses localités.

La saison sèche s'étend d'avril à octobre. Il fait chaud et sec durant la journée, entre 20 et 25°C, et froid et sec pendant la nuit avec parfois des temprétures proches de 0°C. De novembre à avril c'est la saison des pluies. En général la matinée est sèche et dégagée et il pleut l'après-midi. La température est un peu plus basse (18°C) mais les nuits sont plus chaudes (15°C). De nombreux micros-climats créent des différences de climat importantes en fonction de la région.

La forêt (selva)

Dans la forêt, les mois les plus chauds correspondent aussi à la saison des pluies : de décembre à avril ... De juin à août il fait moins chaud (autour de 30°C quand même !). Il faut donc prévoir des vêtements légers et protecteurs.

Environ la moitié du territoire national se trouve à l'est des Andes, dans le bassin amazonien. Dans cette zone du pays les précipitations sont beaucoup plus importantes, les rivières plus chargées et l'érosion dramatique !

Le bassin de l'Amazone occupe la majeure partie du territoire et pour se déplacer on utilise principalement les voies d'eau. La forêt occupe pratiquement tout l'espace.

Les voies d'accès sont rares et pendant la saison des pluies peu praticables. Mais du pétrole et du gaz naturel ont récemment été découverts dans cette région, ce qui laisse présumer que la région puisse un jour être mieux reliée au reste du pays.

La saison sèche, de avril à octobre, voit monter les températures à 35°C. De novembre à avril, durant la saison des pluies, il fait chaud et humide, et des averses tropicales peuvent survenir à n'importe quel moment de la journée.















Oroya
Mot espagnol : une oroya était une sorte de panier monté sur poulie et suspendu à un câble qui servait à traverser les rivières, là où l'on n'avait pu construire de pont. Ce système existait déjà au temps des Incas; il fut repris par les Espagnols et perdure encore aujourd'hui dans la plupart des pays andins.
Musique et poésie
Ces deux arts - intimement liés - remontant à une tradition déjà millénaire, étaient abondamment pratiqués au temps des incas, non seulement à l'occasion des fêtes du calendrier, mais aussi à l'occasion des travaux collectifs et des récoltes.
Parmi les instruments de musique purement précolombiens, on relève les grelots (cascabeles en espagnol, ou shacchas en quechua) avec lesquels on donnait le rythme pendant les danses; ils étaient généralement placés sous les genoux des danseurs et étaient faits de métal, d'écorce ou de pépins de fruits. Dans la famille des instruments à air, on trouvait la trompe, la flute de pan ou antara, faite de tubes de roseaux de longueurs différentes, la flûte à encoche ou kena, en bois ou en os; ainsi que le fameux pututo, sorte de conque faite avec un gros escargot de mer. Les instruments à percussion étaient surtout des tambours, faits en cuir de lama et parfois, de peau humaine extraite du corps d'un ennemi vaincu. Les petits tambourins, ou tinyas , étaient surtout utilisés pour rythmer les travaux des champs.

La poésie Inca, en dépit du manque d'écriture, est restée vivace pendant des siècles et a été recompilée par les chroniqueurs. C'est une poésie épique et légendaire, dont les thèmes principaux sont fournis par la mythologie des origines incaïques, ou par les hauts faits des souverains. De la poésie quechua, a été conservé le fameux drame Ollantay, d'origine certainement préhispanique, mais qui fut probablement recopié et amendé à l'époque de la Colonie. Dans la veine sentimentale et mélancolique, un genre, le yaravi, subsite toujours aujourd'hui dans les Andes, de même que le huayno, d'inspiration plus joyeuse. L'un est l'autre sont toujours accompagnés de musique et de danses.
Métallurgie et métaux chez les Incas
Les Incas ne connaissaient pas le fer. Ils utilisèrent donc la pierre et le cuivre pour fabriquer leurs outils, alliant ce dernier à l'étain pour obtenir le bronze. Ils acquérirent cependant une maitrise excellente du travail des métaux précieux tels que l'or, l'argent et le platine. Ce dernier n'était guère connu en Europe et ne le fut qu'à partir de 1730.
Les pépites étaient extraites du lit des rivières. martelees et converties en feuilles pouvant être façonnées. On dégageait aussi de l'or de mines à ciel ouvert ou de galeries peu profondes. Les Indiens creusaient la terre au moyen de pics munis de bois de cerfs ou encore de manches à pointes de cuivre. Une fois extrait des filons, le minerai était fondu dans des fours percés d'ouvertures laissant passer l'air.

Le travail des métaux était destiné plus directement à la décoration qu'à des fins utilitaires. Les ateliers fournissaient. en premier lieu. les longues plaques qui devaient recouvrir en partie les murs des temples et des palais. Les orfèvres fabriquaient les bijoux réservés exclusivement à l'empereur et aux hauts dignitaires : pendentifs. bracelets et surtout disques fixés aux oreilles des grands. A cela s'ajoutaient de nombreux objets de culte, parmi lesquels le fameux tumi, couteau de sacrifice en forme de demi-lune, déjà à l'honneur à l'époque Mochica.
Si les mines d'or et d'argent appartenaient exclusivement à l'Inca. c'étaient les curacas qui se trouvaient chargés de veiller à leur exploitation. Les gisements étaient sous surveillance incessante. de peur que ne fût volé quelque déchet des précieux métaux.
A leur arrivée, les Espagnols découvrirent avec étonnement un étrange "or blanc", alliage de platine. d'or et d'argent. Obtenu à des fins religieuses. ce métal était réservé au temple de la Lune, dont il avait la couleur. Les Espagnols racontèrent en avoir trouvé une plaque de plus de huit mètres de long.
Le gisement le plus important était celui de Potosi, à 4800 m d'altitude. Ce furent surtout les Espagnols qui l'exploitèrent, suivant le système de l'encomienda, reprenant à leur compte les structures mises en place par les Incas. Le travail des mineurs, qui n'avait jamais été facile, devint, après la conquête, un long et terrible calvaire qui débouchait inévitablement sur la mort.

Médecine et chirurgie
Au temps des Incas, et probablement parmi les civilisations qui les ont précédé, la médecine empirique fut pratiquée, en relation étroite avec les pratiques magiques et religieuses. Les maladies étaient suposées avoir été causées par une "frayeur" (susto , en espagnol), c'est-à-dire par une brusque séparation de l'âme et du corps, ou alors par un péché, ou bien par un maléfice dû à l'action d'un sorcier.
Le "soigneur", était aussi un devin (le mot espagnol est curandero ) car il devait d'abord diagnostiquer la cause du mal avant de proposer les remèdes appropriés, à base de rituels magiques et d'herbes médicinales. On pratiquait également, depuis des temps très reculés, des interventions chirurgicales qui aujourd'hui encore forcent l'admiration, parmi lesquelles les fameuses trépanations crâniennes dont on a retrouvé de nombreuses traces sur des squelettes et des momies. Ces trépanations étaient pratiquées pour éliminer les fragments d'os brisés suite à des contusions accidentelles, des blessures de guerre (coups de massue par exemple) ou bien pour libérer le patient des mauvais esprits dans le cas des maladies mentales.

Les instruments chirurgicaux en vigueur étaient - comme pour les sacrifices - le classique tumi , ou couteau de cuivre à la lame arrondie, des tranchets d'obsidienne, des aiguilles et des pinces en os. Les pansements de coton et la gaze étaient connus depuis l'époque de Paracas. Quant à la coca, elle constituait un anesthésiant idéal, à laquelle on devait adjoindre la chicha fermentée, absorbée en grande quantité.


Tocapo (ou Tokapu)
Etoffe fine de laine de vigogne, à damiers remplis de dessins géométriques multiples. Tissées en bandes, elles servaient de franges à l'uncu (tunique) des hommes et aux anacos (mantes ou capes) des femmes de la nation Inca. L'art du tocapo est relativement tardif : il apparut et se développa à l'époque de la dynastie de Vilcabamba et se transforma, après la fin des derniers Incas régnants, en une sorte de symbole de l'aristocratie indienne du Cuzco. Aussi bien le tocapo que ce vase de bois réservé aux offrandes, le
kero , qui était orné des mêmes motifs géométriques, font figure d'expression artistique néo-incaïque et de résistance culturelle à la domination espagnole.
L'étude des tocapos, comme celle des keros, a récemment mis en lumière l'existence (possible) d'une sorte d'écriture idéogrammatique, véhiculée par ce moyen au temps des derniers Incas. Ces études n'en sont qu'à leurs débuts.



Mate
Nom scientifique : Lagenaria vulgaris . Fruit sec ou calebasse. Evidée et partagée en deux horizontalement, forme le maté qui sert au Pérou, depuis l'antiquité, de plat, assiette, bol, et même bouteille ou boîte, selon la forme.
L'artisanat local fournit encore de magnifiques mates burilados (burinés) ou pyrogravés, très richement travaillés et ornés d'une foule de petites scènes. Mais les plus anciennes pièces sont de véritables oeuvres d'art.

Taclla
Principal instrument agricole du monde andin, la taclla, ou chaquitaclla, sorte de manche muni d'une lame et d'un ergot pour appuyer le pied, servait aux indiens à retourner la terre, en l'absence d'animaux de trait, et donc de charrue. Son apparition est antérieure aux incas et elle est toujours en usage aujourd'hui.
"Pour labourer, ils avaient un instrument appelé taclla, fait d'un bâton de la grosseur du poignet et long d'un peu plus de deux coudées, comme une échasse." (Guaman Poma de Ayala).
Tumi
Couteau sacrificiel, le plus souvent en or, utilisé dans les cultures Mochica et Lambayeque. Dans l'un des plus beaux exemplaires qui ait été conservé (le tumi de Lambayeque du Museo de Oro de Lima), le manche est une magnifique pièce d'orfèvrerie sertie de pierres précieuses à l'effigie du dieu Naymlap (ci-contre). La lame est courte et arrondie en forme de demi-lune.


Wanpu
Embarcation typique de la côte du Pérou à l'époque de la culture
Chincha jusqu'au temps des derniers Incas. Les Chinchas, qui entretenaient des relations commerciales avec le golfe de Guayaquil, construisaient et utilisaient cette sorte de grand radeau muni d'une voile carrée.
Le wanpu consistait en un nombre impair de gros troncs de longueur décroissante, fixés par des cordes (on ignorait le clou), à deux autres troncs placés en travers; on liait dessus un pont de minces rondins : le tout en bois de balsa. Un mât et des perches antennes portaient une voile de coton. Un système de traverses plus ou moins enfoncées à la poupe servait à gouverner et des pierres, à jeter l'ancre. Vers l'arrière se dressait une sorte de "cabane-cabine". Les plus grands jaugeaient 30 tonneaux et pouvaient embarquer 50 personnes.
C'est l'un de ces navires que le pilote Bartolomé Ruiz accosta, lors du second voyage d'exploration de Pizarro le long des côtes du Pérou en 1526.


Vêtements
L'Etat inca s'occupait de fournir des vêtements à tout le peuple. Strictement réglementé, simple et uniforme. L'habillement ne laissait aucune place à la coquetterie et à l'imagination. Il était purement utilitaire. Les indiens, d'autre part, n'avaient pas peur de la nudité et se couvraient essentiellement pour se protéger du froid. Jambes et bras restaient à l'air, souvent glacé, de la Cordillère.
L'homme portait une sorte de chemise sans manches, blanche, l'uncu, un pagne, le huara, fait d'une bande d'étoffe passant entre les jambes et retenue à la taille par un cordon de laine. Il jetait sur ses épaules une cape ou un poncho brun. La femme, quant à elle, revêtait une longue tunique ouverte sur les côtés pour lui permettre de marcher plus aisément, l' anaku, ajustée à la taille par une ceinture. Son costume était également complété par un châle de laine tissée, le Iliclla, retenu sur la poitrine par une grande épingle ou tupo.
Les paysans travaillaient pieds nus. Ce n'est qu'en cas de voyage ou lorsqu'ils revêtaient un habit de fête qu'ils mettaient des sandales, les ojotas, faites avec la partie la plus épaisse de la peau des lamas. La semelle cependant ne protégeait que la plante du pied. Elle laissait libre les orteils, grâce auxquels l'Indien se rattrapait aux aspérités du terrain quand il glissait. La sandale était attachée au pied par un cordon de laine.




Seuls les habitants des Andes péruviennes connaissaient la pomme de terre, appelée papa en quechua. Ils la cultivaient près de 1000 ans avant J.-C. La première description connue date de 1533, que l'on doit à Pedro de Cieza de León dans sa Chronique du Pérou. Introduite en Espagne en 1534, elle est cultivée par des moines de Séville en 1573 pour nourrir des personnes malades, également sous le nom de papa. En deux siècles, la pomme de terre va conquérir l'Europe: d'abord en Espagne où elle prendra le nom de patata, puis l'Italie taratouffli (petite truffe), l'Irlande potato, l'Allemagne puis la France. Elle est introduite en France vers 1540 et cultivée à Saint-Alban-d'Ay (il s'agissait là de la variété dite « Truffole »). Elle est figurée pour la première fois par Gaspard Bauhin dans Pinax Theatri Botanici de 1596.



Maïs
Entre tous les produits alimentaires de l'ancien Pérou, le maïs, pour sa grande valeur nutritive et énergétique, tient une place prépondérante. Il peut être cultivé sur les plateaux côtiers jusque dans la sierra, même au-dessus de 3500 m d'altitude.
Du maïs, sara en quechua, on connaît plusieurs variétés péruviennes qui se distinguent par la taille et la forme de ses fanes (mazorca en espagnol), par la couleur de l'épi (choclo) : blanc, jaune, violet, rougeâtre, et la consistance de ses grains.
Il était consommé sous bien des formes : en mote (les grains bouillis et passés dans la cendre), en cancha (grillé), en chochoca (purée de maïs bouilli).
A base de maïs fermenté, on préparait la boisson dénommée Asua en quechua, que l'on dénomma ensuite chicha , ce mot centro-américain ayant été introduit au Pérou par les Espagnols. La chicha était par excellence la boisson servie dans les fêtes, dans les cultes et pendant les cérémonies agraires.
La humita était, pour ainsi dire le "pain" des incas. Elle était obtenue en broyant au mortier des grains tendres de maïs blanc. La farine ainsi obtenue, mélangée avec de l'eau, formait une pâte que l'on enveloppait dans les feuilles (Pancas ) de la plante et que l'on faisait cuire au bain-marie. Les fameux tamales étaient préparés de la même façon, mais avec de la farine de maïs rouge. Tous ces mets sont encore largement consommés aujourd'hui au Pérou. Certaines variétés d' humitas, celles qui par exemple, étaient préparées pour les festivités religieuses, se voyaient mélangées à du sang d'animaux sacrifiés à des fins magiques : cette préparation était appellée sanku .

Lorsque les Européens découvrirent l'Amérique, le maïs était déjà cultivé du nord au sud du continent depuis les rives du Saint-Laurent (Canada) à celles du Rio de la Plata (Argentine). Le maïs a été vu pour la première fois par Christophe Colomb en 1492 à Cuba[14]. Magellan le trouva à Rio de Janeiro en 1520 et Jacques Cartier rapporta en 1535 que Hochelaga, la future Montréal se trouvait au milieu de champs de maïs, qu'il comparait à du « millet du Brésil ».

L'alpaga adulte mesure environ 90 centimètres au garrot et environ 150 centimètres jusqu'à la pointe des oreilles. Il vit une vingtaine d'années. Dans son milieu naturel, les Andes, en Amérique du Sud, l'alpaga vit à environ 4500 mètres d'altitude, il a le pied sûr.

C'est un animal de compagnie, d'agrément et d'ornements. Il est très calme et doux, avec une affinité naturelle pour les enfants, il garde une certaine indépendance sans pour autant être farouche. C'est un animal très curieux et très intelligent, il n'a aucune agressivité, ni envers l'homme, ni envers d'autres animaux. Il peut cohabiter facilement et n'est pas fugueur. Cependant, pendant la saison des amours, les mâles deviennent plus farouches et crachent sur les autres mâles des boules de contenu gastriques, comme le font d'ailleurs les lamas

La laine d'alpaga est une fibre de très haute gamme, plus douce, plus chaude, plus résistante et plus légère que la laine de mouton. On peut le tondre tous les ans, mais sa toison peut être gardée 2 voire 3 ans.


Le haricot de Lima est une plante herbacée annuelle de la famille des Fabacées (Légumineuses), cultivée dans les pays chauds pour ses graines consommées comme légume à l'instar du haricot commun.

C'est un gros haricot blanc avec une texture onctueuse et une saveur délicate. Temps de cuisson, 40 minutes après l'avoir porté à ébullition pour que la peau ne se détache pas.

Il entre comme ingrédient principal dans de nombreuses recettes des Andes.


plante et animal d'origine peruvienne :

Lama, Cochon d'inde, Alpaga

Coton, cucurbitacée, haricot de Lima, Arachide, POIVRE, PATATE


 

Le cobaye commun a été domestiqué la première fois par les Incas en Amérique du Sud, dans ce qui est maintenant le Pérou. Des cochons d'Inde ont été retrouvés en tant que nourriture dans des tombes au Pérou.

Les cobayes sont également le plat de fêtes de quelques banquets de mariage péruviens et sont utilisés pour absorber les mauvais esprits lors des rituels de guérison traditionnels.

Le lama (genre Lama) est un terme générique désignant un grand camélidé de 2,5 m de long, originaire de la cordillère des Andes. Le terme « lama » désigne en lui-même trois espèces de camélidés d'Amérique du Sud :

La forme de la tête est l'un des éléments caractéristiques qui les différencient.


Avant le débarquement des Espagnols sur le continent sud-américain, le lama y était le seul animal domestique. Utilisé comme bête de somme, il était aussi très prisé pour sa fourrure et sa viande. Il y remplissait donc les fonctions de cheval, de bœuf et de mouton.


- la laine servait à la confection de vêtements et de tissus ;

- le cuir était utilisée pour fabriquer des semelles ou des cordes ;

- la viande était bien évidemment mangée ;

- la graisse avait un usage médicinale

- et les os servaient à fabriquer de petits ustensiles (flûtes, aiguilles, ...)

De plus, le lama est utilisé pour porter des charges allant jusqu'à 25 kg. Il lui est donc impossible de transporter des hommes, comme le cheval. Il est donc inutile d'essayer !

le charqui, préparation de viande de lama déshydratée,


La taille moyenne du condor des Andes est de 105 cm, pour une masse de 11 (mâle) à 13 kg (femelle). Son envergure peut atteindre 3,30 mètres. Le condor peut vivre 90 ans. Il atteint sa maturité sexuelle vers 6-7 ans, et la femelle ne pond qu'un œuf tous les deux ans. En exploitant les courants ascendants, il atteint parfois les 6000 mètres d'altitude.

Selon la croyance populaire, ses ailes larges et ses serres fortes lui permettent de s'envoler avec une proie d'un poids significatif. On dit qu'il réussit même à prendre son envol avec de jeunes enfants, ou de petits animaux de ferme (comme moutons et chèvres). En réalité, c'est un charognard se nourrissant de cadavres, de phoques et de poissons morts, d'œufs d'oiseaux de mer, etc. En effet, son orteil postérieur est situé beaucoup trop haut pour pouvoir se refermer, ce qui l'empêche d'attaquer, de maintenir au sol ou bien encore de déchiqueter une éventuelle proie. Comme la plupart des oiseaux charognards, il ne porte pas de plume sur la tête, pour ne pas se salir. En moyenne, il se nourrit de 900g de viande par jour.

Les condors sont sociables, et vivent en groupe, sous la conduite d'un mâle dominant, l'apu, qui donne le signal de la curée. Le condor inspire le respect des peuples d'Amérique du Sud et nourrit nombre de légendes.

La chasse au condor est une tradition dans les Andes. La technique de chasse est originale : on amène une vache, un âne ou un cheval en altitude, et on l'abat dans une cuvette géologique assez profonde et pentue. Après plusieurs jours de guet, le condor est attiré par la carcasse, et approche. Il se pose au fond de la cuvette pour son repas. Les chasseurs le laissent se gaver pour l'alourdir, puis sortent de leur position de guet en criant et courant vers le fond de la cuvette. Quand les chasseurs sont assez proches, ils jettent un filet sur le condor et l'emportent comme trophée.

Cette technique exploite le fait que le condor utilise un vol plané plutôt qu'un vol battu. Lorsqu'il est au fond de la cuvette, il doit faire des efforts énormes pour réussir à décoller et monter plus fort que la pente de la cuvette qui l'entoure. Il est obligé de se poser plusieurs fois, ce qui laisse aux chasseurs du temps pour approcher.


  Le palmier à huile est arrivé en Amérique du Sud au XVIe siècle, apporté par les populations africaines destinées à l’esclavage.


Au Pérou, sur la côte, les esclaves seront beaucoup utilisés dans les plantations de coton, à Lima dans tous les travaux possibles, dans les docks du port de Callao, comme laquais, etc.
Si de façon générale on a tendance à croire qu'il n'y en eut pas dans les Andes, c'est inexact.
Là encore les livres contables ou notariés démontrent le contraire. Et s'il y eut de très nombreux esclaves andins, assignés aux travaux agricoles, miniers ou domestiques, car supportant de part leur vie habituelle l'altitude, la nourriture et le climat local, il yeut des centaines d'esclaves de provenance africaine dans les Andes et même à Cusco.

La diminution catastrophique de la population indienne, sous le choc de la conquête et des épidémies, et la promulgation par la Couronne d'Espagne de lois interdisant la servitude des Indiens favorisa l'introduction d'esclaves africains. Cet esclavage noir existait déjà dans la péninsule ibérique et les premiers hommes de couleur qui accompagnaient les conquistadores étaient nés en Espagne ou au Portugal. L'Espagne, qui veillait à garder le monopole économique dans le Nouveau Monde accorda quelques asientos, ou licences, à des particuliers pour importer un nombre déterminé d'esclaves, moyennant le paiement d'une taxe. Ces esclaves provenaient de différentes nations africaines : les plus réputés étaient ceux de la côte de Guinée mais, lorsque les Portugais furent contrés sur ce marché par les Hollandais et les Anglais, ils s'installèrent plus au sud, au Congo et en Angola, où les réserves humaines semblaient inépuisables. D'où l'importance des Noirs bantous, surtout au XVIIIe siècle, dans le peuplement des Amériques.

Comme la demande était forte, notamment dans les Caraïbes où la population indienne avait quasiment disparu, les cargaisons légales – celles qui avaient été autorisées par un asiento – ne suffirent pas. La contrebande fleurit très tôt à partir du milieu du XVIe siècle, par voie des corsaires armés par les monarchies européennes qui avaient été exclues du monopole américain par le traité de Tordesillas. Les flibustiers introduisirent clandestinement un nombre inconnu de Noirs en échange de cuirs et autres produits de la région.


La vice-royauté du Pérou (créée en 1543)
Vers 1600, de nombreuses colonies espagnoles s'établissent en Amérique du Sud. La vice-royauté du Pérou (créée en 1543) et les différentes audiences, ou divisions territoriales, qui divisent le reste du territoire sud-américain espagnol, sont amenées à devenir des colonies puissantes et prospères. Outre l'immense productivité des gisements minéraux, en particulier les mines d'argent du Pérou, les régions occupées par les Espagnols possèdent d'importantes richesses forestières et agricoles. L'agriculture et l'élevage se développent progressivement. Esclaves africains et indiens fournissent en nombre toujours croissant la main-d'œuvre indispensable aux riches colons. À la recherche de richesses, de terres et d'aventure ou animés par le zèle chrétien d'apporter l'évangile aux autochtones païens, des dizaines de milliers d'immigrants affluent dans les possessions espagnoles et portugaises de l'Amérique du Sud au cours de la première moitié du XVIe siècle. Les gouvernements espagnol et portugais reçoivent une aide substantielle de l'Église dans leurs efforts de consolider leurs empires coloniaux respectifs. Le catholicisme est alors la seule religion reconnue dans les colonies et la cour royale garde un contrôle étroit sur l'Église. En échange de leur activité de christianisation, d'éducation et de pacification des autochtones, l'Église et les différents ordres religieux catholiques obtiennent en Amérique du Sud de nombreux privilèges et de vastes étendues territoriales.
Les villes Incas reçurent des noms catholiques et furent reconstruites selon le modèle espagnol. Elles comportaient une place centrale (plaza) et une église ou cathédrale en face d'un bâtiment officiel.

1100-1300
Déplacement des Incas du sud de la Sierra vers le nord et la vallée fertile de Cuzco
1438
Expansion des Incas avec Pacahuetec








1531
Francisco Pizzaro débarque au Pérou avec 183 hommes (dont des négres)
1532
durant la bataille de Cajamarca, Pizarro captura l'empereur inca Atahualpa et le fit exécuter. Les conquistadores se battirent entre eux.
1533

15 novembre

Prise de Cuzco par les Espagnols

1535
Fondation de La Cuidad de los reyes (Lima)
1541
Pizarro est assassiné par une faction menée par Diego de Almagro, surnommé el Mozo. Une nouvelle guerre civile éclate.
1543 Création du Vice-royaume du Pérou par Charles Quint
1544
Nunez de Vela, premier vice-roi est tué dans une revolte des autochtones
1569
vice-roi Francisco de Toledo
1572

24 septembre

Le dernier héritier inca est décapité


Túpac Amaru, frère de Titu Cusi, est capturé par les Espagnols sous les ordres du vice-roi Francisco de Toledo. Túpac Amaru est décapité en public. Il avait repris le flambeau de son frère pour résister contre la domination coloniale. Ainsi, le dernier héritier de l’Empire inca disparaît.
1580
Unification de l'Espagne et du Portugal